Crépuscule d'Acier

Comme je l'annonçais un peu plus tôt (maintenant presque deux mois), j'ai enfin fini Crépuscule d'Acier (en anglais : Singularity Sky).

4ième de couverture a écrit:
Nouvelle République, planète plutôt arriérée et en tout cas coincée côté culture pour ce XXVe siècle, subit l'invasion du Festival. Le Festival est une société galactiquement itinérante post-Singularité. Elle fait pleuvoir sur Nouvelle République une nuée de téléphones qui ne disent qu'une chose : " Bonjour. Tu veux bien nous distraire ? " De la réponse dépend la récompense. Ainsi, des armes. Il n'en faut pas plus pour déclencher la Révolution. Et pour conduire les autorités à imaginer pour la vaincre de remonter le temps. Et risquer l'anéantissement de cette partie de la Galaxie, car l'Eschaton déteste qu'on touche à son histoire. C'est qui, l'Eschaton ? Charles Stross est le plus prometteur et le plus déjanté des nouveaux venus sur la scène de la science-fiction. Crépuscule d'acier a manqué de peu le prix Hugo 2004.

Ce que j'en pense :
Ce n'est pas extraordinaire mais j'y ai trouvé un certain intérêt surtout vers la fin quand sont dévoilés quelques aspects de l'univers futuriste. Quelques idées intéressantes, des éléments exploitant le concept de singularité (le fait qu'il y a une accélération du progrès et donc que les avancées majeures sont de plus en plus rapprochées jusqu'à s'écraser asymptotiquement contre le mur de l'infini - à ce moment-là, on entre dans un monde d'abondance illimité et de technologies à peine imaginables que l'auteur imagine ici).

Mais, il y a quelques points assez sympas, finalement. Notamment le fait qu'une civilisation complète ne soit qu'une sorte de machine à réparer un réseau mais à une dimension galactique. Ou alors l'Eschaton chargé d'empêcher les ruptures de causalité (le fait de pouvoir tuer son père avant qu'il ne vous donne naissance - paradoxes temporels).

En soit, rien de bien original dans l'histoire. Mais le cadre est riche d'idées. Elles sont peut-être d'autant plus intéressantes qu'elles sont peu détaillées et donc ne risque peut-être pas de subir les outrages de l'incohérence, du manque de conviction.

Je ne peux pas vraiment trouver ce bouquin complètement raté puisqu'il m'a peut-être fait comprendre des choses fondamentales. Comme le fait que les idées nouvelles sont en général inarrêtables ; que leur diffusion et leur propagation ne peut être stoppée. Tout ça me donne l'impression que ça a beaucoup avoir avec le second principe de la thermodynamique : l'entropie (le désordre) ne peut que croître, jamais diminuer, dans un système fermé.

Ô Wikipedia, Dieu du Savoir, éclaires-nous de ta plume à l'encre de lumière a écrit:
Le deuxième principe de la thermodynamique […] établit l'irréversibilité des phénomènes physiques, en particulier lors des échanges thermiques.
[…]
Le second principe introduit la fonction d'état entropie : S, usuellement assimilée à la notion de désordre qui ne peut que croître au cours d'une transformation réelle.

Ce bouquin a été pour moi un peu long à lire et, pour l'essentiel, pas très passionnant. En soit pas une expérience de lecture agréable mais, au final, quelques illuminations que j'ai trouvées très stimulantes.